Imaginez-vous dans le cabinet du Dr. Alain Delabos à la fin des années 90. Vous êtes venu pour une consultation, comme des milliers d’autres personnes fatiguées des régimes inefficaces. Le plus célèbre des docteurs vous accueille chaleureusement, vous pose quelques questions sur vos habitudes alimentaires, puis sort un simple mètre ruban. Il ne mesure pas le tour de votre poignet, mais bien sa largeur – cette petite distance entre les deux os qui forment l’articulation, généralement autour de 4.5 et 7 centimètres pour un homme.
Cette mesure précise, apparemment anodine, cache en réalité l’une des clés fondamentales de la méthode de chrono-nutrition qui allait révolutionner notre approche de l’alimentation.
Une découverte née de l’observation
Tout a commencé lorsque le Dr. Delabos travaillait avec des sportifs de haut niveau. Au fil des années, il remarqua une corrélation intrigante : les athlètes avec une certaine morphologie semblaient métaboliser différemment certains aliments selon le moment de la journée.
Un jour, alors qu’il prenait différentes mesures anthropométriques pour un projet de recherche, il eut une révélation en mesurant la largeur des poignets de ses patients. Cette mesure, contrairement au tour du poignet, se concentre spécifiquement sur la distance entre les deux os (radius et cubitus) et reflète directement la structure osseuse fondamentale de l’individu.
La largeur du poignet : indicateur de votre morphotype
Pierre était perplexe lorsque le Dr. Delabos mesura la largeur de son poignet lors de sa première consultation. « 6,2 centimètres », nota le médecin. « Vous avez une ossature large, typique d’un morphotype B. »
Ce que Pierre ignorait, c’est que cette simple mesure allait transformer sa relation avec la nourriture. Après des années de régimes yo-yo inefficaces, il découvrait enfin pourquoi : tous les régimes standardisés qu’il avait suivis ne tenaient pas compte de sa morphologie spécifique.
La largeur du poignet n’est pas choisie au hasard. Elle représente une mesure stable qui permet de déterminer le morphotype d’une personne – A, B, C ou D selon la méthode Delabos. Chaque morphotype possède un métabolisme particulier qui traite différemment les nutriments selon l’heure de la journée.
La science derrière la mesure
La logique derrière cette approche est fascinante. Le Dr. Delabos avait compris que notre horloge biologique interne – notre rythme circadien – influence profondément la façon dont notre corps traite les aliments.
Sophie, nutritionniste convertie à la chrono-nutrition, l’explique ainsi : « La largeur du poignet nous donne un indice direct sur votre masse osseuse de base, qui est corrélée avec certaines caractéristiques hormonales et métaboliques. Une largeur de poignet plus fine (morphotype A) ou plus large (morphotype D) reflète des différences dans la façon dont votre corps sécrète des hormones comme l’insuline ou le cortisol au cours de la journée. »
Ces différences hormonales déterminent quand votre corps est le plus efficace pour métaboliser certains types de nutriments – glucides, lipides ou protéines – et donc quand vous devriez les consommer pour optimiser votre poids et votre énergie.
Une révélation personnelle
Marie avait tout essayé : régimes hypocaloriques, jeûne intermittent, régimes protéinés… Rien ne fonctionnait durablement. Lors de sa première consultation en chrono-nutrition, elle fut surprise de voir qu’on ne mesurait pas le tour de son poignet, mais bien la largeur entre les deux os.
« 5,1 centimètres – vous êtes un morphotype C, » lui expliqua le spécialiste. « Votre corps métabolise mieux les glucides le matin, mais vous prenez juste un café en courant. En revanche, vous dînez tard avec des féculents, au moment où votre corps est le moins apte à les traiter. »
Ce fut comme si quelqu’un avait allumé une lumière dans une pièce sombre. Marie comprit enfin pourquoi tous ses efforts passés avaient échoué : elle mangeait les bons aliments, mais au mauvais moment pour son type morphologique.
Au-delà de la simple mesure
La mesure de la largeur du poignet n’est que le début de l’histoire. Ce que le Dr. Delabos a développé, c’est une compréhension holistique de comment nos corps, dans toute leur diversité, interagissent avec la nourriture selon des rythmes biologiques précis.
Aujourd’hui, des millions de personnes à travers le monde bénéficient de cette approche personnalisée. La chrono-nutrition nous rappelle une vérité fondamentale que la médecine moderne redécouvre progressivement : nous sommes tous différents, et nos approches nutritionnelles devraient refléter cette diversité.
Conclusion
La prochaine fois que vous consultez un spécialiste en chrono-nutrition et qu’il mesure la largeur de votre poignet (et non son tour), souvenez-vous que cette petite mesure de quelques centimètres est en réalité un indicateur précieux. Elle donne tout simplement un indice sur votre masse osseuse, permettant ainsi de mieux comprendre votre morphotype et d’adapter votre alimentation en fonction de votre horloge biologique personnelle. C’est dans cette personnalisation que réside tout le génie de la méthode du Dr. Delabos.